Ernest Hemingway

Publié le par zalo


Un auteur dont la simplicité me touche. C'est oeuvres sont beaucoup plus profondes que ce qu'il n'y paraît.

Romancier et nouvelliste américain. Né le 21 juillet 1899 à Oak Park (Illinois), mort le 2 juillet 1961 à Ketchum (Idaho). Il y a une légende Hemingway comme il y a une légende Fitzgerald, et dans les deux cas, la légende repose presque entièrement sur la substitution de l'homme à l'oeuvre. Mais on voit clair dans la première depuis que l'auteur lui-même l'a définitivement bouclée par son suicide, lequel ne fait plus de doute. Il faut dire que cette légende, Hemingway lui-même, s'il ne l'a fabriquée, l'a toujours entretenue, au moins objectivement, dans la mesure même où par sa vie il a semblé constamment s'y conformer. D'autre part, pour autant qu'il est, à l'opposé d'un Hawthorne, le romancier de l'extérieur, c'est-à-dire que les lieux de son oeuvre sont généralement ceux d'un espace physiquement parcouru, la part autobiographique de celle-ci, qui est considérable, est maintenant bien connue, surtout depuis la publication de la biographie de Carlos Baker. Enfin, sa réputation n'a guère varié, du moins à l'étranger, où l'oeuvre n'apparaît ni plus ni moins grande quinze ans après sa mort, nonobstant les publications posthumes. Hemingway était de son vivant, est encore aujourd'hui, et restera probablement le plus connu et le plus lu des romanciers américains du premier demi-siècle.

On a même le sentiment qu'on peut très bien expliquer pourquoi : en gros, sa carrière coïncide exactement avec l'idée qu'on se fait en Europe depuis cinquante ans du romancier américain contemporain : autodidacte, formé au journalisme et non à l'Université, volontiers engagé et cela même physiquement, sportif, voyageur et buveur invétéré, etc. _ et pour cause : c'est à Hemingway, précisément, que nous sommes sans doute redevables de cette image. On l'a nommé "le Byron de la génération perdue" : il y a du vrai dans cette association, puisqu'on trouve chez ces deux écrivains, derrière le masque romantique, le même couple narcissisme-exhibitionnisme sous une forme si développée qu'il en devient, jusque dans l'exploit physique (et amoureux), le ressort non seulement de l'oeuvre, mais de la vie. 

Tout le monde, même ceux qui aiment Hemingway "en bloc", s'accorde maintenant à penser que ces quatre premiers livres contiennent le meilleur de l'oeuvre : à savoir Trois histoires et dix poèmes (1923), De notre temps (1925), Le soleil se lève aussi (1926), L'Adieu aux armes (1929). Auxquels on peut ajouter Paris est une fête, publication posthume publiée en 1964.

Hemingway n'a pas révolutionné la technique du roman ; ce qui reste, c'est incontestablement une écriture, le fameux style "maigre" qui n'est, d'ailleurs, pas plus "réaliste" que le grand style rhétorique : qui n'a jamais parlé comme le couple de "Paradis perdu" [Hills like White Elephants] ? C'est Maurice Edgar Coindreau, le traducteur des deux premiers romans devenu l'un des plus sévères critiques de l'oeuvre (ou plutôt de l'homme ?), qui fait remarquer que ce style tend vers le "télégraphique". C'est vrai ; c'est même cela le grand apport ; et cela comporte sans aucun doute une morale d'écrivain _ voire une ascèse, tant il est vrai que Hemingway se situe dans la lignée des écrivains anglo-saxons pour qui toute esthétique implique une éthique.

Bibliographie :

Trois Histoires et Dix poèmes (1923) 
De nos jours (1925)
Le soleil se lève aussi (1926)

Hommes sans femmes (1927)

Cinquante Mille Dollars (1928)

L'Adieu aux armes (1932)

Mort dans l'après-midi (1932)

Les Neiges du Kilimandjaro (1936)

Les Vertes Collines d'Afrique (1937) 
Pour qui sonne le glas (1940)

En avoir ou pas (1945)

Dix Indiens (1946) 
Paradis perdu, recueil de nouvelles, trad. Henri Robillot, suivi de La cinquième colonne, pièce de théâtre en trois actes, trad. Marcel Duhamel, Gallimard, 1949, coll. Livre de Poche N° 380, 381, 1961
Au-delà du fleuve et sous les arbres (1950)
Le Vieil Homme et la mer, trad. Jean Dutourd, Gallimard, 1952, coll. Livre de Poche N° 946, 1963
L'Été dangereux (1960)

Paris est une fête, publication posthume (1964)
Îles à la dérive, publication posthume (1970)
E.H., apprenti reporter, publication posthume (1972)

Les aventures de Nick Adams (Nick Adams stories), œuvre posthume, recueil de nouvelles édité par Philip Young, paru chez Gallimard en 1977.

Le Jardin d'Éden, publication posthume (1989)

La Vérité à la lumière de l'aube, publication posthume (1999)

Nouvelles complètes, publication posthume (1999)

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