MORT A CREDIT, Louis-Ferdinand Céline

Publié le par zalo


Résumé
: Ce roman raconte l'enfance du Bardamu de Voyage au bout de la nuit, paru quatre ans auparavant. Après un prologue situant son présent, médecin dans les années trente, le héros narrateur, Ferdinand, se rappelle ses jeunes années, dans un milieu petit bourgeois, vers 1900. Il est fils unique, élevé dans un passage parisien entre une grand-mère éducatrice fine et intuitive, une mère sacrificielle propriétaire d'un petit magasin de dentelles et objets de curiosité et un père violent et acariâtre, employé dans une compagnie d'assurances. Il grandit maladroitement, sans cesse victime des reproches amers de ses parents, multiplie les apprentissages et les échecs sentimentaux et professionnels, séjourne dans un collège anglais avant de voir son destin basculer avec la rencontre d'un inventeur loufoque, Léonard de Vinci de la fumisterie scientifique, pour vivre des aventures toujours tragi-comiques...

 

  
  Mon avis : "LE" livre de Louis-Ferdinand Céline est sans nul doute celui-ci !
Ce roman est celui de la maturité. Céline va encore plus loin dans son style d'écriture si unique ! Les phrases courtes, les points de suspension et d'exclamation sont un leitmotiv omniprésent. Plus encore que dans Voyage au bout de la nuit, le style "parlé" est rendu à merveille, ce qui donne à ce roman une grande vitalité. La "petite musique" célinienne prend enfin forme !
    L'histoire est émouvante. L'enfance de Ferdinand est dure, loin de celles, paisibles, de la majorité des enfants d'aujourd'hui. D'aventure en aventure, Ferdinand apprend à vivre, à connaître les hommes, leur mauvaise nature ; mais un homme, Courtial, certes loufoque, va offrir à Ferdinand estime et confiance. Cet inventeur est l'un des plus grands personnages céliniens.   
    L'épaisseur du livre : 622 pages, ne doit absoluemment pas rebuter ! Chaque page vaut son pesant d'or, ce livre est un vrai trésor !  

    Citations : "Ah ! S'amuser avec sa mort tout pendant qu'il la fabrique, ça c'est tout l'Homme, Ferdinand !"

     "On se fatigue de tout sauf de dormir et de rêvasser."
     "C'est le roman qui pousse au crime bien pire que l'alcool..."

     
    Édition lue : Gallimard (bibliothèque de la Pléiade, nouvelle édition 1981)

    Photo de la première édition : 


    Impression de lecture :
   

Publié dans Romans XX siècle

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